Pathologies du médio pied

Tarse bossu

Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’une proéminence dorsale des os du tarse (métatarsiens et cunéiformes). Les causes en sont :
Le pied creux formant par sa cambrure une bosse au sommet de l’arche du pied.
L’arthrose des articulations du tarse : l’arthrose est une usure du cartilage articulaire. Le cartilage est un tissu souple et lisse qui tapisse les surfaces articulaires et qui assure un bon coulissement des os les uns par rapport aux autres. L’usure provoque la formation d’excroissances osseuses (ostéophytes ou becs de perroquet ) à la périphérie de l’articulation.

 

 

Un tarse bossu peut entraîner :

  • un conflit avec la chaussure : le frottement de la tuméfaction dorsale entraîne souvent des phénomènes inflammatoiresdouloureux (bursite).
  • une irritation des nerfs dorsaux du pied source de décharges électriques et parfois de perte de sensibilité au niveau de lapeau du dos du pied.

Comment peut-on le soigner ?

  • Un chaussage adapté est indispensable, avec des chaussures larges, évasées et plates.
  • Une ou plusieurs infiltrations de cortisone peuvent être proposées et peuvent supprimer ou diminuer les phénomènes inflammatoires douloureux, mais elles ne peuvent pas réduire la proéminence dorsale.
  • Le traitement chirurgical n’est à envisager que lorsque le traitement médical est en échec.

Quels sont les principes du traitement chirurgical ?

L’intervention consiste à raboter la proéminence dorsale du tarse. Il faut souvent y associer une libération des nerfs dorsaux du pied.

 

 

 

 

L’incision est dorsale, centrée sur la bosse dorsale du tarse

 

 

 

 

 

 

On découpe la bosse dorsale…

 

 

 

 

 

qui est complètement retirée

 

 

 

En fin d’intervention on  applique une sorte de cire sur la tranche de découpe pour éviter les saignements osseux.

Quelle anesthésie ?

  • Il s’agit dans la majorité des cas d’une anesthésie loco-régionale (on endort le pied uniquement).
  • Plus rarement, une anesthésie générale.

 

Quelles sont les suites

  • L’hospitalisation dure une demi journée environ.
  • L’intervention requiert un chaussage large et confortable dans les suites.
  • Des soins de pansement sont à réaliser tous les jours.
  • La conduite n’est possible qu’au bout de 2 à 3 jours .
  • La durée de l’arrêt de travail varie de 10 à 20 jours.
  • La durée de l’arrêt sportif est de 1 mois.

 

Quels sont les risques ?

  • Les troubles de la cicatrisation. Ils sont en général sans gravité . Il faut accorder un soins particulier à la réalisation des pansements post opératoires.
  • L’infection : Une suppuration peut apparaître dans les jours qui suivent l’opération. Elle est favorisée par les troubles cicatriciels. Elle n’est jamais grave sauf cas exceptionnel.
  • Le névrome cicatriciel : la blessure d’un nerf en particulier le nerf fibulaire superficiel peut entrainer la formation d’ un névrome (cicatrice sur le nerf) source de douleur au contact en particulier dans la chaussure.
  • Les douleurs chroniques et l’algodystrophie : toute prise en charge chirurgicale peut de manière aléatoire et imprévisible déclencher des phénomènes douloureux ou en renforcer d’autres. Ces phénomènes douloureux complexes et heureusement très rares, peuvent s’étendre à l’ensemble du pied voire à la cheville. Ils peuvent persister de nombreux mois avant de disparaître laissant parfois une raideur séquellaire