Pathologies du tendon d’Achille

Tendinites du tendon d’Achille

Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’une inflammation chronique du tendon d’Achille. Le tendon d’Achille est le plus gros des tendons du corps humain, il relie le triceps du mollet (réunion des muscles jumeaux et du muscle soléaire) au calcanéum (os du talon). Il permet de se mettre sur pointe des pieds.

 

 

 

 

 

L’hyper sollicitation du tendon peut causer une inflammation qui entraîne des douleurs et une tuméfaction du tendon.
L’inflammation est favorisée par:
Le vieillissement du tendon qui perd de ses capacités de régénération.

La rétraction des muscles du mollets qui entraîne une sollicitation excessive du tendon.

 

 

 

La tendinite d’Achille peut être observée :
Chez les sportifs qui sollicitent beaucoup leur tendon.
Chez les sujets âgés qui ont un tendon d’Achille fragile.

Si on laisse évoluer une tendinite de façon chronique, cela peut conduire à une rupture du tendon.

 

Comment peut-on la soigner ?

  • Par le port d’une talonnette qui rehausse l’arrière du pied et qui diminue donc la sollicitation du tendon.

  • Par un repos sportif strict.
  • Par une kinésithérapie qui associe des exercices d’étirement des muscles du mollet, des massages profonds de la zone inflammatoire, des ondes de choc (percussions du tendon pour provoquer des micro lésions et déclencher un processus de cicatrisation qui résorbera les lésions inflammatoires).

 

  • Par des injections intra-tendineuses de PRP (plasma enrichi en plaquettes) : il s’agit d’injections au sein du tendon de plasma prélevé chez le patient. Le plasma est un composant du sang, il est récupéré par une simple prise de sang. Il contient un concentré de protéines de la cicatrisation et de facteurs de coagulation. Quand ils sont injectés dans le tendon, ils contribuent à résorber les lésions inflammatoires.
  • Les infiltrations de cortisone dans le tendon sont déconseillés, elles peuvent provoquer des ruptures du tendon.
  • Le traitement chirurgical est réservé aux formes rebelles.

 

 

 

Quels sont les principes du traitement chirurgical ?

Le traitement consiste à « peigner » le tendon d’Achille, c’est à dire à réaliser des incisions dans l’axe du tendon. Le but est de déclencher un processus de cicatrisation qui résorbera les lésions inflammatoires.

 

 

 

 

L’incision est située à la partie postérieure du la cheville en regard de la tuméfaction sur une dizaine de centimètres.

 

 

On aborde le tendon d’Achille et on retire toutes les zones malades ou nécrotiques.

 

 

 

On termine l’intervention en « peignant » longitudinalement le tendon. Il doit garder sa continuité.

 

Quelle anesthésie ?

Le type d’anesthésie est choisi avec le médecin anesthésiste en consultation. Il peut s’agir d’une anesthésie loco- régionale (on endort les nerfs du pied et de la cheville uniquement) ou d’une anesthésie générale.

 

Quelles sont les suites ?

  • L’hospitalisation est en général ambulatoire. Il est parfois nécessaire de passer une nuit à la clinique en fonction de l’heure de passage au bloc opératoire ou de la situation familiale du patient.
  • L’appui est repris immédiatement sous couvert d’une botte de marche qu’il faut conserver 15 jours à trois semaines. Des béquilles peuvent être utiles les premiers jours.

 

  • La rééducation débute vers la 3° semaine, elle est aidée par le port d’une talonnette d’épaisseur variable qui permet de diminuer les contraintes sur le tendon d’Achille.

  • La durée de l’arrêt de travail varie de 3 à 5 semaines.
  • L’oedème (gonflement) du pied peut persister jusqu’à 9 mois, il est souvent responsable d’inconfort voire de douleurs, mais il n’est pas anormal.

 

Quels sont les risques ?

  • Les troubles de la cicatrisation. Ils sont en général sans gravité . Il faut accorder un soins particulier à la réalisation des pansements post opératoires.
  • L’infection : Une suppuration peut apparaître dans les jours qui suivent l’opération. Elle est favorisée par les troubles cicatriciels. Elle n’est jamais grave sauf cas exceptionnel.
  • Les douleurs chroniques et l’algodystrophie : toute prise en charge chirurgicale peut de manière aléatoire et imprévisibledéclencher des phénomènes douloureux ou en renforcer d’autres. Ces phénomènes douloureux complexes et heureusement très rares, Ils peuvent persister de nombreux mois avant de disparaître laissant parfois une raideur séquellaire.